La question d'une vie

J'ai repoussé ce moment trop longtemps.

Ce moment, c'est le passage à l'action pour enfin prendre le temps de réfléchir sur LA question.

Si elle existe, quelle serait cette question qui nous aiderait le plus à avancer vers l'entéléchie, l'état de parfait accomplissement ?

Aujourd'hui, j’écris ces lignes parce que je pense avoir trouvé pour moi la question qui me permettra d'avancer plus vite vers l'entéléchie.

C'est finalement une question toute simple.

Voici cette question :

Que faire ?

Je suis aujourd'hui dans ma 32ème année.

Et j'ai décidé aujourd'hui de tenter de répondre à cette question.

Autrement dit, ma première réponse à "Que faire ?" est : trouver des réponses à "Que faire ?".

Pourquoi cette question et pas une autre ?

• Qu'est ce que l'univers ? Pourquoi existe-t-il ?
• Qu'est ce que la vie ? Quelle est son but ? Qui a t-il après ?
• Pourquoi suis-je vivant ? Quel est le but de mon existence ?
• Qu'est ce que le bonheur ? Comment être heureux ?

Voici une liste de questions pour lesquelles nous n'avons pas de réponse et qui pour certains sont peut-être les vraies questions à se poser.

Mais, s'il y a une question la plus fondamentale, se trouve-t-elle parmi cette liste ?

De mon point de vue, non.

Bien qu'il s'agisse bien évidemment de questions fondamentales d'un point de vu existentiel, je pense que le point de départ du questionnement ne doit pas être au plus haut mais au contraire, au plus bas.

Si les questions de haut niveau sont celles qui touchent aux fondements de tout ce qui existe, les questions de bas niveau sont celles qui ne s’intéressent qu'au plus petit élément : l'individu.

Et dans le monde des questions de bas niveau, quel est le point le plus bas ?

Que faire, maintenant ?

C'est une question on ne peut plus terre à terre.

Voici des propositions de réponse :

• Remplir un verre d'eau et le boire.
• Prendre mes clés et monter dans ma voiture.
• Prendre le temps de réfléchir.

Mais, cette question banale, primaire, ras des pâquerettes... ouvre en fait le champ des possibles au maximum.

Car, si l'on ne se pose pas cette question, le risque c'est d'avoir alors vécu sans décider de quoi que ce soit, guidé par nos pulsions, ceux que le hasard a amené près de nous et la société.

Par contre, quand on se pose cette question : "Que faire ?", alors, on est amené à réfléchir. On réfléchi à nos actions, à nos objectifs, on priorise, on planifie sur plusieurs échelles de temps. Mais ce n'est pas tout, le plus beau ce n'est pas que la question nous permet d'en faire plus, mais surtout qu'elle permet d'en faire moins. De choisir ce que l'on veut faire et ne pas faire, de focaliser son attention sur ce que l'on souhaite.

Et ce qui est beau, c'est que rien n’empêche de choisir d’arrêter cette réflexion et de vivre en suivant son intuition, au jour le jour. Du moment que c'est un choix, je trouve cette voie tout aussi plausible qu'une autre.

Bref, tu l'auras compris, se poser la question "Que faire ?" est, selon moi, le meilleur raccourci pour atteindre l'entéléchie.